Supprimer la pauvreté, c’est l’un des nombreux enjeux pour les municipales. Près de 30 ans après la création du revenu minimum d’insertion (RMI), l’Observatoire des inégalités propose le revenu minimum unique (RMU). Basé sur le seuil de pauvreté, il garantit à chacun un montant de 860€ par mois.
Chaque mois, c’est l’équivalent au seuil de pauvreté à 50% du niveau de vie médian qui serait reversé aux bénéficiaires. Avec le RMU, les auteurs du projet proposent d‘augmenter d’environ 150€ les minima sociaux de base « de sorte que, complétés par les allocations logement, ils atteignent au minimum environ 860 € pour une personne seule » affirment Noam Leandri et Louis Maurin, président et directeur de l’organisme.
Près de 20% des étudiants vivent en dessous du seuil de pauvreté. Les deux auteurs du projet considèrent que l’ouverture de cette solution aux jeunes de 18 à 25 ans, qui ont quitté le foyer parental, serait un « geste sans précédent ».
Le RMU sortirait 5 millions de personnes de la pauvreté
Proposée par l’Observatoire des inégalités, la proposition sortirait 5 millions de personnes de la pauvreté. Ce revenu serait basé sur une relation de confiance, une simple déclaration de revenus et de la composition de la famille.
Chez les Français, les réactions sont plutôt mitigées, pour cause la faible notoriété de l’initiative. Adrien, 24 ans, se dit « optimiste si c’est réalisé comme c’est proposé ». Juliette, qui a découvert le projet est conquise, pour elle « ça peut être vraiment bénéfique pour les SDF comme il n’y a pas encore assez de mesures prises ».
Malgré tout un nombre important de Français reste sceptique quant à la mise en place du RMU. « C’est une solution très floue, on n’a aucune véritable information qui pourrait nous laisser envisager sa création » affirme Frédérique, comptable. C’est le cas également de Matthieu qui pointe le caractère irréaliste du revenu minimum unique : « On a eu du mal à sortir de la crise économique donc sa mise en place me paraît très compliquée ».
7 milliards d’€ pour mettre fin à la pauvreté
Selon les estimations, cette solution coûterait plus de 7 milliards d’euros par an. Pour financer le RMU, l’Observatoire des inégalités propose d’utiliser la réduction de l’impôt sur le revenu qui équivaut à plus de 5 milliards d’euros par an et les recettes de la taxe d’habitation de 20 milliards d’euros.
En plus d’être rapide et simple à mettre en place, le RMU a un avantage économique immédiat. En permettant à chacun d’avoir un pouvoir d’achat, l’impact sur la croissance ne peut être que positif.
Les initiateurs de ce projet affirment que cette solution ne réglera pas complètement la question de la pauvreté mais qu’elle constituerait un progrès social majeur. Ils espèrent que le gouvernement et les maires prendront en charge le cas de la pauvreté rapidement.
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