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Réforme des retraites : au tour des éboueurs d’exprimer leur colère

Depuis le 23 janvier, les déchets s’accumulent dans la capitale. Les éboueurs sont en grève contre la réforme des retraites. Une odeur nauséabonde qui dérange un nombre important d’habitants.



Avenue des Ternes, à Paris, l’agacement se fait ressentir. Non loin des Champs-Élysées, le ramassage des poubelles s’est arrêté. Les commerçants expriment de plus en plus leur colère comme Gérard, au café l’Évidence : « Ça pue et c’est moche donc ça fait fuir les clients. C’est pénible de toujours être une victime de ces grèves. » Malgré tout, celui-ci soutient le mouvement social. Ce qu’il regrette, c’est d’être à chaque fois au cœur des manifestations : « Pendant la grève des transports, les gens ne sortaient plus, on a été pénalisés à cause de ça et maintenant ce sont les poubelles qui nous impactent » affirme le restaurateur.


Du côté des habitants, l’exaspération est également présente. Ils espèrent que des mesures efficaces seront mises en place pour résoudre ce problème. Les ordures dans les rues dégagent une odeur vraiment désagréable en plus d’offrir une vue peu flatteuse de la capitale. En plus de déranger les habitants, il est probable que les touristes veulent fuir cette situation au plus vite. En attendant que le nettoyage soit accompli, les riverains vivent en se bouchant les narines pour échapper aux odeurs désagréables.


Une solution d’urgence qui coûte plus de 400 000 €


Mobilisés contre la réforme des retraites, les agents d’entretien luttent contre la suppression de la reconnaissance de la pénibilité de leur travail. Suite à l’appel de la CGT Énergies, six fours sur sept sont éteints dans les principales usines d’incinérations de la capitale : Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) et Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).


2784 éboueurs travaillent quotidiennement en région parisienne. Le syndicat affirme que le pourcentage de grévistes s’élève à plus de 60%. Le Syctom, qui gère les déchets de 6 millions d’habitants, est obligé de les envoyer vers un centre d’enfouissement. L’agence estime que cette solution d’urgence leur coûte plus de 400 000 euros par jour.



1.000 tonnes de déchets concernées chaque jour


La mairie du 17e arrondissement a assurée qu’un service minimal est mis en place, en revanche, un retard des ramassages est prévisible. Le préfet de Paris a réquisitionné des prestataires privés pour « éviter des atteintes à la salubrité publique ».


« Il n’y a que 3% de grévistes qui bloquent les centres de tri », affirme la mairie du 17e. Elle déclare également que 1000 tonnes de déchets sont concernées quotidiennement par cette grève.


Le Syctom explique que la grève est une catastrophe environnementale, elle a imposé l’enfouissement de plus de 70 000 tonnes de déchets. Même si, la ville assure que les centres de tri fonctionnent de nouveau, le retard de ramassage laisse chaque jour un peu plus une accumulation des ordures qui laisse une image insalubre de Paris.


Malgré la mise en place de solutions d’urgences, les perturbations vont se poursuivre. Les grévistes ont décidé, en assemblée générale, une reconduction des blocages jusqu’au 7 février.

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